5.2.4 Cadre bâti
Orientation générale
- Protéger les bâtiments et les ensembles architecturaux contribuant aux valeurs patrimoniales du site en favorisant leur préservation et leur restauration.
- Favoriser la conservation des bâtiments contribuant aux valeurs patrimoniales du site. Recourir de manière exceptionnelle à la démolition d’un bâtiment lorsqu’il y a démonstration de la validité et de la pertinence de l’intervention, notamment au regard de la santé et de la sécurité des occupants et de la sécurité publique.
- Respecter les caractéristiques de l’époque de construction en favorisant la cohérence architecturale.
- Favoriser les interventions qui renforcent les fonctions historiques du site patrimonial, notamment comme milieu de vie.
- Privilégier les aménagements favorisant l’accessibilité universelle tout en minimisant leur effet à long terme sur les caractéristiques du bâtiment.
Orientations particulières
- Favoriser la construction sur les terrains vacants du site patrimonial ainsi que la réhabilitation des bâtiments vacants.
- Favoriser la protection du caractère unitaire des ensembles architecturaux lors des interventions successives sur leurs différentes composantes, tant bâties que paysagères. Si un agrandissement ou une nouvelle construction est nécessaire, dans ces ensembles, favoriser une intervention s’intégrant harmonieusement par son implantation, son volume et son traitement architectural.
- Favoriser la protection des monuments commémoratifs et des oeuvres d’art.
- Favoriser la protection des bâtiments secondaires anciens, notamment en privilégiant le respect de leurs caractéristiques d’origine et le lien qui les unit avec les bâtiments auxquels ils se rapportent.
- Favoriser la préservation et la restauration des aménagements bâtis anciens, dont les grilles, les murs et murets de pierres, les palissades, les clôtures et les portails. Favoriser, si pertinent, la réinsertion des aménagements bâtis anciens.
- Ne pas favoriser l’installation de panneaux solaires visibles depuis la voie publique.
Les bâtiments existants
- Éviter l’accumulation de modifications ponctuelles qui altère graduellement le caractère historique des bâtiments.
- Respecter les apports anciens qui témoignent du caractère évolutif du bâtiment, tels que les agrandissements lorsqu’ils possèdent une valeur patrimoniale justifiant leur maintien.
- Favoriser la préservation des éléments structuraux, notamment ceux de la structure et de la charpente, car ils assurent la pérennité des bâtiments.
- Utiliser des matériaux compatibles avec l’époque de construction du bâtiment lorsqu’on intervient sur une de ses composantes architecturales (les fondations, les murs extérieurs, les portes et fenêtres, les toitures et leurs composantes, les éléments en saillie et l’ornementation). Préserver les caractéristiques de ces matériaux, dont la couleur et son ton, la texture, les modes d’assemblage, les dimensions et les motifs.
- Privilégier l’entretien et le maintien des composantes d’origine des bâtiments et ne remplacer que celles qui ont atteint la fin de leur durée de vie en favorisant les mêmes détails, matériaux et techniques.
- Ne pas remplacer à l’identique un matériau de mauvaise qualité ou incompatible avec le caractère d’un bâtiment.
- Favoriser la préservation des anciennes enseignes murales peintes.
- Maintenir la relation entre les bâtiments et la rue en préservant les éléments de transition, tels que les marches, les portes cochères, les entrées charretières, les grilles, les murets et les enceintes.
L’entretien
- Favoriser une méthode de nettoyage douce et appropriée au matériau, notamment afin de conserver leur couche protectrice, leur patine, et d’éviter l’érosion ou la désagrégation de leur surface.
- Pour la menuiserie et les éléments de métal, privilégier des traitements appropriés aux types de surface.
- Ne pas favoriser le nettoyage au jet de sable, ou avec d’autres produits abrasifs, sur la pierre, la brique, le bois et les métaux mous (plomb, étain, fer étamé et zinc).
- Privilégier le nettoyage de la maçonnerie seulement pour arrêter la détérioration, pour retirer des salissures ou des graffitis ou pour décaper une façade peinte. Privilégier le nettoyage à l’eau, en évitant le nettoyage à haute pression. Choisir une méthode appropriée selon le type de pierre et de brique et sa dureté pour éviter, notamment, qu’elle ne se désagrège.
- Lors d’un nettoyage par produits chimiques, sur les surfaces qui le permettent, éviter d’affecter le calcin notamment en rinçant à grande eau. Ce nettoyage ne devrait être utilisé qu’en dernier recours considérant que son effet peut perdurer s’il n’est pas parfaitement neutralisé.
- Favoriser un rejointoiement soigné et une reproduction des joints d’origine, de même profil que les joints existants ou d’origine. Les joints devraient être dégagés de la pierre et de la brique avec précaution de façon à ne pas l’épaufrer ni écorner ses angles.
- Favoriser un mortier de remplacement dont la composition est compatible avec le type de maçonnerie sur lequel il est posé et avec l’époque de construction.
- Favoriser le remplacement des éléments structuraux uniquement lorsqu’ils sont trop détériorés pour être restaurés ou consolidés par des éléments massifs ou monolithiques, tels que ceux d’origine.
L’implantation
- Favoriser le respect du rapport traditionnel des bâtiments avec leur terrain, notamment en conservant les marges avant et latérales.
- Favoriser le maintien de l’exhaussement traditionnel des bâtiments par rapport au sol.
- Favoriser le maintien des bâtiments à leur emplacement d’origine au lieu de les déplacer sur leur terrain.
Les fondations
- Favoriser le maintien des fondations en pierre plutôt que leur remplacement par des fondations en béton.
- Pour les fondations en pierre, favoriser l’utilisation d’un mortier de restauration à base de chaux hydraulique pour le rejointoiement ou toute autre technique donnant un résultat équivalent.
- Ne pas favoriser le recouvrement des fondations, notamment par le parement du corps principal du bâtiment, à l’exception de l’application d’un crépi ou d’un enduit.
Les murs extérieurs
- Favoriser la conservation des parements d’origine, notamment la maçonnerie de pierres naturelles et de briques d’argile ainsi que le bois.
- Lors du remplacement d’un parement, favoriser un nouveau revêtement similaire à celui d’origine en ce qui a trait, notamment, au matériau, à la texture, à la couleur et à son ton, au format et au mode d’assemblage.
- Privilégier le dégagement des parements d’origine conservés sous un revêtement plus récent et récupérer les sections en bon état afin de les compléter ou de les reproduire à l’identique.
- Lors d’un remplacement de briques, de pierres ou d’un parement de terra cotta, privilégier le maintien des caractéristiques des matériaux anciens en place, telles que la nature, la couleur et son ton, la texture, le grain, la finition, le type, la technique de pose et la dimension, afin d’éviter la démarcation des nouvelles pierres, des nouvelles briques ou de nouveaux panneaux ou blocs de terra cotta dans le parement.
- Pour les parements en maçonnerie (pierre naturelle, brique d’argile, panneaux ou blocs de terra cotta) ou les structures en maçonnerie laissées à nu, utiliser des mortiers à base de chaux, qui sont compatibles avec les matériaux traditionnels.
- Favoriser la conservation des enduits et des crépis traditionnels. Lorsqu’ils doivent être refaits, utiliser un enduit ou un crépi à base de chaux respectant la couleur et son ton et la finition du mortier d’origine.
- Favoriser la conservation des éléments de transition, notamment les planches de rive et les planches cornières, les chaînes d’angle et les jambes harpées.
- Pour les éléments de bois et de métal détériorés, privilégier leur restauration telle qu’à l’origine. Les menuiseries neuves devraient correspondre aux éléments d’origine quant à leur matériau, leur forme et leurs détails.
- Il est préférable de peindre ou de teindre les parements de bois de la couleur d’origine et de son ton ou bien de couleur neutre et opaque, plutôt que de les laisser de couleur naturelle.
- Ne pas favoriser l’application de peinture ou de teinture sur les maçonneries qui en sont exemptes.
- Ne pas favoriser l’application de peinture sur certains métaux, tels que le cuivre, le bronze et l’acier inoxydable.
- Ne pas favoriser l’installation de bouche d’aération et d’unité murale de climatisation en façade.
- Ne pas favoriser les parements comme le vinyle; les matériaux composites et synthétiques imitant le bois; la tôle peinte ou profilée en usine; l’aluminium émaillé; la maçonnerie de briques de béton ou de pierres reconstituées; le béton.
Les ouvertures (portes, fenêtres, vitrines et portes cochères)
- Favoriser la préservation et la restauration des fenêtres anciennes. Si une fenêtre doit être remplacée, préserver ses caractéristiques, dont sa localisation dans l’élévation et dans la profondeur du mur, ses dimensions, ses proportions, son type d’ouverture (à battants à petits carreaux, à battants à grands carreaux, à guillotine).
- Favoriser la conservation du système traditionnel de fenêtres et contre-fenêtres en bois, avec petits-bois véritables. Il est préférable de peindre ou de teindre les fenêtres et contre-fenêtres de couleur opaque plutôt que de les laisser de couleur naturelle du bois.
- Pour l’installation de nouveaux panneaux de verre par l’intérieur des fenêtres, favoriser le respect de leurs caractéristiques, dont la division des carreaux.
- Favoriser l’utilisation de verre simple pour les portes et les fenêtres à carreaux plutôt que des verres thermos avec moulures appliquées imitant les petits-bois, avec ou sans intercalaires.
- Ne pas favoriser l’agrandissement des fenêtres anciennes.
- Favoriser la préservation et la restauration des portes anciennes. Si une porte doit être remplacée, préserver ses caractéristiques, dont son matériau, sa forme et ses détails.
- Il est préférable de peindre ou de teindre les portes de couleur opaque plutôt que de les laisser de couleur naturelle.
- Conserver la quincaillerie d’origine et favoriser sa restauration telle qu’à l’origine ou si elle a disparu la remplacer par une quincaillerie de style traditionnel compatible avec l’âge et le type de bâtiment.
- Conserver les chambranles et les impostes, ou favoriser leur restauration telle qu’à l’origine s’ils ont disparu.
- Privilégier le remplacement des ouvertures, en incluant les chambranles, qui ne correspondent pas à celles de l’époque de la construction du bâtiment ou de sa période de référence principale par des composantes cohérentes avec cette époque.
- Favoriser l’utilisation de portes et de fenêtres traditionnelles au lieu de portes et de fenêtres de facture contemporaine, même en bois. Privilégier l’utilisation des matériaux d’origine, selon le type de fenêtre et de porte et l’époque de sa construction.
- Ne pas favoriser l’utilisation de verre réfléchissant ou teinté pour les portes et les fenêtres.
- Lors du remplacement d’une ouverture, ne pas favoriser l’installation d’un cadre dans le cadre existant. Il est préférable d’enlever le cadre d’origine et d’installer un nouveau cadre de même dimension au même endroit.
- Favoriser la préservation des vitrines anciennes et de leurs caractéristiques distinctives, notamment leur composition, leurs matériaux traditionnels et leurs couleurs foncées.
- Si une nouvelle vitrine est nécessaire, favoriser un aménagement s’inspirant des vitrines anciennes des bâtiments environnants, notamment en ce qui a trait à la composition, aux matériaux et aux couleurs. Privilégier l’utilisation de matériaux traditionnels et de couleurs foncées, qui sont en lien avec celles historiquement utilisées dans le site patrimonial.
- Ne pas favoriser l’installation de vitrine en saillie sur des portes et des fenêtres existantes, à l’exception des bâtiments de la rue du Petit-Champlain. Dans ce dernier cas, favoriser l’ajout de vitrine en saillie reprenant la dimension de l’ouverture existante, utilisant des matériaux compatible avec ceux du bâtiment, étant la plus restreinte possible et n’affectant pas durablement l’architecture du bâtiment.
Les toitures et leurs composantes
- Favoriser la conservation de la pente originale des toitures, notamment en évitant les surhaussements.
- Pour les bâtiments anciens, favoriser l’utilisation de matériaux de couverture traditionnels, dont la tôle (à baguettes, à la canadienne, pincée), le cuivre ou le bardeau de cèdre.
- Ne pas privilégier les matériaux de couverture contemporains comme le bardeau d’asphalte, le bardeau à base de plastique ou de caoutchouc imitant la texture du bois, la tôle peinte ou profilée en usine et la fibre de verre.
- Ne pas favoriser l’utilisation de la tôle émaillée.
- Privilégier la conservation des corniches en respectant notamment le modèle d’origine et le profil des moulures existantes, ou favoriser leur restauration à l’identique si elles ont disparu.
- Privilégier la conservation des lucarnes d’origine anciennes, ou favoriser leur restauration à l’identique si elles ont disparu.
- Favoriser la préservation des souches de cheminée anciennes, à moins qu’elles ne soient pas d’origine ou qu’elles soient incompatibles avec le caractère du bâtiment.
- Pour les toits en pente, privilégier des modèles de barrières à neige simples, discrets et de facture traditionnelle.
- Ne pas favoriser l’installation de puits de lumière sur les toitures à versants. Sur les toitures plates, favoriser l’installation de puits de lumière de forme traditionnelle peu visibles des principaux points d’observation.
- Pour les équipements mécaniques ainsi que les cabanons et les terrasses situés sur la toiture, favoriser leur installation à des endroits non visibles à partir de la voie publique ou des principaux points d’observation ou encore l’installation d’écrans architecturaux compatibles avec le bâtiment.
- Favoriser l’utilisation de gouttières et de tuyaux de descente de facture traditionnelle en acier galvanisé non émaillé, en cuivre ou en acier inoxydable étamé.
Les éléments en saillie et l’ornementation
- Favoriser la conservation des éléments en saillie et de l’ornementation d’origine, ou privilégier leur restauration à l’identique s’ils ont disparu.
- Privilégier le remplacement des parties trop abîmées par des composantes du même matériau et possédant une texture, un fini et une couleur similaire.
- Lors d’un ajout d’éléments en saillie ou d’ornements, favoriser la compatibilité en fonction de l’âge et du type du bâtiment. Cette intervention devrait se baser sur des documents ou des éléments existants.
- Favoriser la conservation des galeries, porches et balcons d’origine ou de ceux présentant une facture traditionnelle et leurs composantes, notamment en bois, en fer forgé, en fonte ou en pierre naturelle.
- Favoriser l’intégration harmonieuse d’un auvent au bâtiment auquel il se rapporte. Cet auvent devrait être compatible avec l’architecture du bâtiment, de facture traditionnelle, se rapporter à une ouverture, ne pas masquer une composante architecturale significative et son installation ne devrait pas endommager la façade du bâtiment où il est posé.
- Favoriser la conservation des profils et des assemblages d’origine.
- Favoriser la conservation des esses et des ancres de tirants anciennes ou, si elles ont disparu, favoriser leur restauration telle qu’à l’origine.
- Lors d’un ajout de tirants, favoriser l’utilisation d’un modèle simple et sobre s’inspirant des modèles traditionnels.
La peinture, la teinture et le choix de couleurs
- Favoriser l’utilisation du traitement (peinture, teinture) et de la couleur d’origine et de son ton des bâtiments, notamment pour les parements et les détails architecturaux. Les parements en bois ainsi que les détails architecturaux en bois ou en métal devraient être peints ou teints de couleur opaque. Si les couleurs d’origine ne sont pas connues, favoriser des couleurs respectant celles traditionnellement présentes dans le site patrimonial du Vieux-Québec, en fonction de l’âge et du type du bâtiment.
- Éviter de peindre ou de teindre la maçonnerie de briques ou de pierres. Si la peinture de la brique est un élément traditionnel, utiliser de la peinture perméable à la vapeur d’eau. Si la brique doit être peinte ou traitée, privilégier l’utilisation d’une couleur ancienne existante sur le bâtiment ou encore s’inspirer des bâtiments anciens en brique du milieu environnant.
- Privilégier la peinture ou la teinture opaque pour les éléments en bois, plutôt que de les laisser de couleur naturelle. Favoriser l’utilisation de la couleur blanche pour les parties mobiles des fenêtres.
- Ne pas favoriser l’application de verni et de teinture translucide sur les éléments en bois
- Ne pas favoriser l’application de peinture ou de traitements sur les couvertures en cuivre afin de préserver leur teinte d’origine. Pour les couvertures en tôle, privilégier de ne pas les peindre et de les traiter, ou, si elles doivent être peintes ou traitées pour des raisons techniques ou pour des raisons historiques, favoriser une couleur anciennement présente sur le toit. Les toitures en bardeau de cèdre pourraient être traitées afin de freiner la dégradation du bois.
L’isolation
- Privilégier les méthodes d’isolation ayant un effet limité sur l’épaisseur des parements et de la couverture, plutôt que de cacher parements et couvertures sous un nouveau revêtement.
- Ne pas favoriser l’isolation extérieure des murs massifs en pierre et en brique.
- Tenir compte de l’effet des travaux d’isolation des toitures en pente sur leur forme et leurs composantes, dont les lucarnes, les souches de cheminées et les débords de toit.
L’agrandissement d’un bâtiment21
- Viser la compatibilité de l’agrandissement avec le bâtiment existant en tenant compte de l’implantation, du volume et du traitement architectural.
- Favoriser un agrandissement ayant un effet restreint sur la lecture du volume original du bâtiment existant.
- Favoriser un traitement soigné des façades arrière, dans le respect des caractéristiques du bâtiment existant.
- Ne pas favoriser un agrandissement ayant un effet négatif sur les qualités visuelles, notamment en altérant la visibilité des points de repère ou en obstruant une percée visuelle ou un panorama.
- Ne pas favoriser les agrandissements souterrains s’ils ont un effet négatif majeur sur le patrimoine archéologique.
L’implantation
- Privilégier un agrandissement en cour arrière et qui n’est pas visibles à partir de la voie publique.
- Favoriser une implantation de l’agrandissement qui ne présente pas d’effet négatif sur les bâtiments voisins.
Le volume
- Favoriser un agrandissement qui respecte la symétrie et la hiérarchie des volumes du bâtiment.
- Maintenir la préséance du volume du bâtiment original sur celui de l’agrandissement, notamment en privilégiant un agrandissement de dimensions moindres que le volume original du bâtiment auquel il se rapporte.
- Favoriser une harmonisation de l’agrandissement avec le volume du bâtiment existant afin d’éviter la complexification du volume.
Le surhaussement
- Si un surhaussement est nécessaire, favoriser un surhaussement seulement sur les édifices ayant des toits plats.
- Favoriser un bâtiment surhaussé dont la hauteur ne dépasse celles de la moyenne des bâtiments anciens du secteur. Pour un surhaussement dont la hauteur serait supérieure à celle de la moyenne des bâtiments anciens du secteur, favoriser un surhaussement d’un étage, sous forme d’appentis, en recul par rapport à la façade et dont le volume n’est pas visible de la voie publique.
- Viser la compatibilité du surhaussement avec les composantes du bâtiment sur lequel il se trouve et les bâtiments avoisinants.
Le traitement architectural
- Favoriser des caractéristiques architecturales s’inspirant de celles du bâtiment existant en ce qui concerne notamment le parement, les ouvertures, les éléments en saillie et l’ornementation afin d’assurer une cohérence visuelle.
- Favoriser une expression architecturale contemporaine de qualité permettant de lire l’époque de construction de l’agrandissement.
- Favoriser le respect des principales lignes de composition du bâtiment, notamment les niveaux de plancher, l’alignement des ouvertures et des éléments en saillies.
- L’agrandissement devrait avoir un effet limité sur les caractéristiques architecturales du bâtiment principal, notamment quant au percement d’ouvertures afin de relier le bâtiment existant et l’agrandissement.
- Privilégier l’utilisation de parements, notamment la maçonnerie de pierres naturelles et de briques d’argile, qui sont compatibles avec les caractéristiques du bâtiment principal.
- Favoriser les agrandissements qui n’ont pas de parements en vinyle, en pierre reconstituée, en brique de béton ou de calcite, en brique sans mortier, en composante à base de plastique ou béton imitant la maçonnerie, en tôle peinte ou profilée en usine, en aluminium émaillé.
- Favoriser l’utilisation d’un seul type de matériau de couvrement sur l’ensemble de l’agrandissement. Pour les toitures en pente, favoriser l’utilisation d’une couverture métallique d’apparence traditionnelle.
- Privilégier les couleurs utilisées traditionnellement dans le site patrimonial et leurs tons pour les parements, les détails architecturaux et les toitures.
- Ne pas favoriser l’utilisation de verre réfléchissant ou teinté ni de baguettes de bois pour imiter des carreaux pour les portes et les fenêtres.
- Ne pas favoriser l’installation de bouche d’aération en façade.
- Pour les équipements mécaniques ainsi que les cabanons et les terrasses situés sur la toiture, favoriser leur installation à des endroits non visibles à partir de la voie publique ou des principaux points d’observation ou encore l’installation d’écrans architecturaux compatibles avec le bâtiment.
Les nouvelles constructions
- Favoriser une nouvelle construction qui soit conçue dans un esprit de continuité et de cohérence avec les caractéristiques patrimoniales du secteur, sans imiter les bâtiments existants, de manière à affirmer son époque de construction.
- Favoriser une nouvelle construction qui s’insère harmonieusement aux bâtiments avoisinants par sa hauteur, son rapport entre les pleins et les vides, le rythme de la composition de sa façade, la proportion de ses ouvertures, ses éléments en saillie, ses matériaux et le ton de ses couleurs pour maintenir un front urbain cohérent.
- Favoriser une nouvelle construction qui intègre les vestiges archéologiques in situ et tient compte de l’évolution de l’emplacement à construire.
- Promouvoir la qualité de la conception, des matériaux et de leur mise en oeuvre afin d’assurer un apport contemporain de qualité aux réalisations passées.
- Favoriser un traitement soigné des façades arrière, dans le respect des caractéristiques des bâtiments existants du secteur.
- Ne pas favoriser une nouvelle construction ayant un effet négatif sur les qualités visuelles du site patrimonial, notamment en altérant la visibilité des points de repère ou en obstruant une percée visuelle ou un panorama.
L’implantation
- Favoriser une implantation du bâtiment comparable à celle des bâtiments patrimoniaux de type similaire et du secteur, notamment en respectant l’alignement sur la rue.
Le volume
- Favoriser un volume équivalent à celui des bâtiments patrimoniaux de type similaire et du secteur de la nouvelle construction. Si la nouvelle construction présente un volume plus important que les bâtiments patrimoniaux du secteur, favoriser une composition des façades qui rappelle le rythme de ceux-ci.
- Favoriser une hauteur du bâtiment cohérente avec celle des bâtiments patrimoniaux du secteur, et qui suit le dénivelé du terrain.
- Favoriser l’utilisation de plans simples, dont des plans carrés ou rectangulaires.
- Favoriser l’utilisation de types de toiture aux formes simples rappelant celles du secteur.
Le traitement architectural
- Favoriser des caractéristiques architecturales s’inspirant de celles des bâtiments patrimoniaux du secteur en ce qui concerne notamment le parement, les ouvertures, les éléments en saillie et l’ornementation.
- Privilégier une composition architecturale qui suit la proportion, la hiérarchie et le traitement architectural des ouvertures des bâtiments du secteur.
- Privilégier l’expression architecturale des étages du bâtiment dans la composition de la façade.
- Privilégier la localisation de l’entrée principale sur la voie publique afin de maintenir le caractère urbain du site patrimonial.
- Privilégier l’utilisation de parements, notamment la maçonnerie de pierres naturelles et de briques d’argile, qui sont compatibles avec les caractéristiques dominantes du secteur. Favoriser un traitement contemporain de ces parements, notamment afin que les lignes de composition soient compatibles avec celles du secteur.
- Favoriser les bâtiments qui n’ont pas de parements en vinyle, en pierre reconstituée, en brique de béton ou de calcite, en brique sans mortier, en composante à base de plastique imitant la maçonnerie, en tôle peinte ou profilée en usine, en aluminium émaillé.
- Ne pas favoriser l’utilisation de verre réfléchissant, de verre teinté ni de baguettes de bois pour imiter des carreaux pour les portes et les fenêtres.
- Ne pas favoriser l’installation de bouche d’aération et d’unité murale de climatisation en façade.
- Favoriser l’utilisation d’un seul type de matériaux de couverture sur l’ensemble du bâtiment. Pour les toitures en pente, favoriser l’utilisation d’une couverture métallique d’apparence traditionnelle.
- Privilégier les couleurs utilisées traditionnellement dans le site patrimonial et leurs tons pour les parements, les détails architecturaux et les toitures.
- Pour les équipements mécaniques ainsi que les cabanons et les terrasses situés sur la toiture, favoriser leur installation à des endroits non visibles à partir de la voie publique ou des principaux points d’observation ou encore l’installation d’écrans architecturaux compatibles avec le bâtiment.
21La transformation majeure d'un bâtiment pourrait être considérée comme une construction neuve. Le Ministère pourrait alors prendre en compte les orientations portant sur les nouvelles constructions pour son analyse du projet.