Les unités de paysage sont des portions de territoire caractérisées par une organisation récurrente de composantes naturelles (cadre naturel) et historiques (réseau viaire, système parcellaire, cadre bâti) qui leur sont propres. De plus, chaque unité peut être marquée par des seuils plus ou moins clairs et être ponctuée de noyaux plus ou moins forts, selon l’importance des activités et des bâtiments qui la constituent. Il importe de comprendre les caractéristiques patrimoniales propres à chaque unité de paysage. L’unité de paysage, malgré leur nom, n’est pas un paysage culturel patrimonial au sens de la Loi sur le patrimoine culturel. La notion d’unité de paysage est communément utilisée dans les études urbaines, et elle ne doit pas être confondue avec celle de paysage. L’unité de paysage pourrait se rapprocher, en quelque sorte, d’un quartier qui possède une personnalité distinctive au sein de la ville.
Les caractéristiques des unités de paysage sont principalement en lien avec les valeurs paysagères et urbanistique. Elles sont également à mettre en relation avec certains aspects des valeurs historique et architecturale.
Le développement du Vieux-Québec a grandement été influencé par sa topographie à laquelle deux trames urbaines distinctes et différentes ont été superposées : la haute-ville et la basse-ville. Le site patrimonial se découpe donc par ces deux grandes unités de paysage qui sont séparées par l’escarpement formant une limite franche et importante (fig. 23). L’escarpement, même s’il n’est pas habité et occupe un espace restreint, détermine historiquement l’établissement humain dans le site patrimonial. Il joue plusieurs rôles au fil des siècles, notamment en conditionnant la structure sociale du Vieux-Québec, en servant de moyen de défense naturel contre les envahisseurs et en étant une source de matière première pour la construction des premiers bâtiments. La préservation de ses caractéristiques est aussi importante que celle du cadre bâti du site patrimonial. Afin de relier entre elles les deux unités de paysage, des rues sinueuses épousant les formes du territoire et différents escaliers sont devenus eux aussi des éléments distinctifs du Vieux-Québec. Les fortifications et la rive du fleuve Saint-Laurent constituent également des limites physiques importantes pour la ville. Chacune de ces deux grandes unités de paysage se découpe ensuite en plusieurs secteurs (fig. 23). L’unité de paysage de la Basse-Ville est caractérisée par la Pointe-à-Carcy, le Quartier-des-Palais et le Cap-Blanc, tandis que l’unité de paysage de la Haute-Ville est particularisée par le secteur des Fortifications, le secteur Extra-Muros, ainsi que les secteurs de la Haute-Ville Est, Sud et Ouest.
L’unité de paysage de la Basse-Ville est délimitée approximativement d’une part par le fleuve Saint-Laurent et l’ancienne limite des berges de la rivière Saint-Charles ainsi que l’escarpement de l’autre. Historiquement, l’unité de paysage formait une très mince bande de terre coincée entre l’eau et le roc du promontoire. Au fil des siècles, la superficie de cette bande de terre croit au gré des opérations de remblayage des berges du fleuve et de la rivière Saint-Charles.
La forme du territoire a induit une trame urbaine dense répartie de façon longitudinale, à l’exception du sous-secteur de la Place-Royale où la trame urbaine se complexifie. La trame urbaine de l’unité de paysage se compose majoritairement de lots de petites dimensions, alors que l’unité de paysage de la Haute-Ville comprend proportionnellement plus de lots de grandes dimensions. Les parcellaires longeant le fleuve sont plus vastes et irrégulières afin accueillir des infrastructures portuaires. Les parcours divisent le territoire en différents îlots comprenant, dans la plupart des cas, des parcelles simple adossées à l’escarpement ou des parcelles traversantes17. Lorsque l’espace le permet, des îlots à parcelles doubles s’imposent ou à parcelles traversantes à vocation spécialisée (commerciale ou autres) apparaissent. Des parcours de restructuration sont mis en place plus récemment, et ils sont principalement associés à la vocation portuaire omniprésente de l’unité de paysage. Cette vocation s’inscrit dans la continuité de l’histoire de l’unité de paysage, même si la rive du fleuve a été déplacée et que les installations portuaires se sont modernisées.
Les espaces ouverts sont plus nombreux que les espaces verts qui, eux, sont peu nombreux dans cette unité de paysage, à l’exception du parc de Notre-Dame-de-la-Garde et de la place des Canotiers. La proximité du fleuve permet néanmoins à la trame urbaine de respirer et d’ouvrir de nombreux panoramas et percées visuelles le long de la rive.
L’unité de paysage se divise en trois secteurs, qui se distinguent particulièrement selon leur localisation à l’est, au nord et au sud du promontoire : la Pointe-à-Carcy, le Quartier-des-Palais et le Cap-Blanc.
Pointe-à-Carcy
Le secteur de la Pointe-à-Carcy se situe à l’est du promontoire de Québec. Il comprend les plus anciens parcours de la basse-ville et les premiers bâtiments du site patrimonial y ont été construits, comme les premières maisons coloniales près de la place Royale. Le secteur de la Pointe-à-Carcy se particularise également par des îlots de formes rectangulaires ou parfois irrégulières qui tentent d’épouser la topographie particulière du territoire, et qui sont encadrés par des rues étroites et essentiellement rectilignes. Le bâti de base est concentré à l’ouest de la rue Dalhousie et du boulevard Champlain. À l’est, en bordure du fleuve Saint-Laurent, quelques bâtiments commerciaux et portuaires sont érigés, tels que le terminal de la traverse Québec-Lévis. En plus de la place Royale, le parc de la Cetière, le parc Félix-Leclerc et la batterie Royale sont des espaces ouverts qui permettent une alternance avec le cadre bâti dense du secteur. Il se subdivise en trois sous-secteurs possédant des caractéristiques propres, soit Saint-Paul, Sault-au-Matelot et Place-Royale.
Le sous-secteur Place-Royale occupe une place particulière dans le secteur de la Pointe-à-Carcy, voire dans le site patrimonial. Il s’agit du noyau d’occupation euroquébécoise fondateur du Vieux-Québec et du Québec. Une grande partie de ce sous-secteur est d’ailleurs inclus dans le site patrimonial de l’Habitation-Samuel-De Champlain alors que l’église Notre-Dame-des-Victoires est classée immeuble patrimonial. Le sous-secteur comprend les ensembles de la place Royale proprement dit, la rue Petit-Champlain ainsi que l’ancienne anse du Cul-de-Sac et les terrains adjacents. Le cadre bâti du sous-secteur Place-Royale est très homogène avec ses maisons en maçonnerie de pierres d’inspiration française implantées en bordure de rues étroites. Le sous-secteur comprend un espace vert en cours d’aménagement, soit la place des Canotiers. Cette place permettra de retisser des liens entre le quartier et le fleuve, liens ayant été altérés au cours du XXe siècle.
Le sous-secteur Sault-au-Matelot est situé au nord de celui de Place-Royale. Il comprend un cadre bâti plus diversifié où se côtoient un bâti spécialisé – notamment avec la présence de quelques anciens entrepôts, du musée de la Civilisation et de la caserne Dalhousie – et un bâti de base – avec des maisons urbaines et mitoyennes. Le tronçon de la rue Saint-Pierre compris dans le sous-secteur est particularisé par ses bâtiments d’affaires des XIXe et XXe siècles. Certains îlots sont de forme irrégulière, limités d’un côté par l’escarpement.
Le sous-secteur Saint-Paul est séparé de celui Sault-au-Matelas par la place de la FAO, qui en constitue la frontière. La rue Saint-Paul présente sensiblement les mêmes caractéristiques que la rue Saint-Pierre. Elle présente un parcours rectilignes, une faible largeur et un cadre bâti composé de bâtiments résidentiels et de bâtiments d’affaires. Plusieurs arbres bordent la rue, ce qui la distingue de celles du sous-secteur Place-Royale où la végétation est rare.
Quartier-des-Palais
Le secteur du Quartier-des-Palais se situe au nord du promontoire de Québec, en continuité de celui de la Pointe-à-Carcy. Il se développe d’abord autour de trois industries implantées à partir du milieu du XVIIe siècle, soit un chantier naval, une brasserie et une fabrique de potasse. À partir de 1684, l’intendant de la Nouvelle-France convertit la brasserie en palais et des maisons urbaines sont construites autour. Les vestiges des différents palais de l’Intendant (1684, 1713, 1725) se retrouvent dans le sol du secteur, dont les voûtes du deuxième palais. Les îlots du secteur sont de formes irrégulières, exploitant l’espace disponible entre l’escarpement et les anciennes berges de la rivière Saint-Charles. Le secteur du Quartier-des-Palais comprend deux sous-secteurs, soit celui de l’Ancien-Chantier et celui de la Maison-Blanche.
Le sous-secteur de l’Ancien-Chantier correspond historiquement au site du palais de l’Intendant et au chantier naval du roi. Il ne subsiste pas d’aménagement hors sol du palais ou du chantier, bien qu’ils aient influencé l’histoire et l’évolution du sous-secteur. Celui-ci s’organise aujourd’hui autour de deux parcours principaux, soit la rue Saint-Vallier Est et la rue Saint-Paul. La rue Saint-Vallier Est est l’un des plus anciens parcours de ce sous-secteur, et elle épouse la forme du pied de l’escarpement au sommet duquel l’on retrouve les fortifications. Au fil des siècles, les berges de la rivière ont été remblayées, et le sous-secteur est maintenant bordé par la rue Saint-Paul. Ce parcours possède un front bâti régulier de faible hauteur. Le sous-secteur offre, à certains endroits, des vues intéressantes sur les points de repère bâti de la haute-ville, dont l’aile des Remparts du monastère des Augustines-de-l’Hôtel-Dieu-de-Québec ainsi que les fortifications.
Le sous-secteur de la Maison-Blanche est situé approximativement sous les bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency et à sa périphérie. Il s’agit d’un sous-secteur ancien voisin du faubourg Saint-Roch, qui a été profondément bouleversé par la construction de l’autoroute. L’espace directement sous les bretelles de l’autoroute se compose de vastes espaces ouvert qui forme une rupture dans le tissu urbain de la rue Saint-Vallier Est. À l’est de cet espace, quelques bâtiments subsistent, notamment en bordure de la rue Saint-Vallier Est. Ceux-ci comprennent plusieurs maisons urbaines et mitoyennes construites dans les années suivant l’incendie du faubourg Saint-Roch en 1845. La maison Blanche, érigée en 1679, est aussi incendiée en 1845. Elle est reconstruite à partir de sa maçonnerie de pierres subsistante, ce qui donne un aperçu du visage ancien de ce sous-secteur. La maison Blanche se démarque notamment par sa marge avant plus importante que celle des autres bâtiments du sous-secteur, qui donnent directement sur la voie publique. À l’ouest de l’espace ouvert, la rue Saint-Vallier Est se poursuit pour rejoindre le pied de la côte d’Abraham. On y retrouve un cadre bâti diversifié comprenant notamment des maisons urbaines, des habitations plurifamiliales et des immeubles à logements. Cette partie du sous-secteur est marqué par la présence du complexe de services funéraires Lépine-Cloutier. Aménagé à partir du dernier quart du XIXe siècle, le complexe intègre plusieurs bâtiments pour former un ensemble harmonieux tant par le gabarit des bâtiments que leur traitement architectural.
Cap-Blanc
Le secteur du Cap-Blanc se situe au sud du promontoire de Québec. Il forme un secteur très distinct des autres de la basse-ville, notamment par son éloignement physique. Historiquement, il s’agissait d’un quartier résidentiel destiné aux employés des installations portuaires adjacentes. Le secteur constitue une sorte de village-rue coincé entre le fleuve et l’escarpement. Son cadre bâti est principalement situé en bordure de la rue Champlain, qui prend naissance sur le boulevard du même nom. Un espace de transition, entre l’extrémité de la rue du Petit-Champlain et le commencement de la rue Champlain, crée une rupture dans la trame urbaine et isole ce secteur du reste de l’unité de paysage de la Basse-Ville. D’un côté de la rue Champlain, les parcelles sont adossées à l’escarpement alors que de l’autre, elles sont traversantes. Le boulevard Champlain donne accès aux cours arrière des parcelles traversantes. Anciennement, avant le remblayage des berges, le fleuve bordait ces parcelles.
Le secteur rassemble deux entités historiques qu’il est maintenant difficile de départager, soit les quartiers Près-de-Ville et Cap-Blanc. Près-de-Ville accueillait plutôt les employés anglophones, alors que Cap-Blanc accueillait les francophones. La majeure partie du secteur actuel correspond au quartier Près-de-Ville. Il comprend un cadre bâti dense composé de bâtiments résidentiels de deux à trois étages majoritairement en brique situés de part et d’autre de la rue Champlain. Le quartier rejoint Cap-Blanc, qui le prolonge vers le sud. Son territoire historique est en grande partie hors des limites du site patrimonial. Cap-Blanc se distingue par un cadre bâti moins dense composé de bâtiments résidentiels détachés. Le quartier Cap-Blanc comprend le parc de Notre-Dame-de-la-Garde dont les espaces verts donnent accès au fleuve Saint-Laurent. Le parc offre également des vues vers l’escarpement boisé.
L’aménagement de l’unité de paysage de la Haute-Ville débute quelques années après celle de la Basse-Ville. L’unité de paysage offre plus d’espace que la Basse-Ville, en plus de posséder une valeur symbolique. C’est notamment ce qui explique que les communautés religieuses s’y installent dès leur arrivée. Les institutions civiles et militaires s’y implanteront également. L’unité de paysage est néanmoins délimitée par deux limites importantes, l’une naturelle – l’escarpement – et l’autre bâtie – les fortifications.
La trame urbaine de l’unité de paysage est hybride. Elle se caractérise par la mise en place d’un plan radioconcentrique dès les années 1636. C’est ainsi que plusieurs parcours anciens convergent vers la place d’Armes et le site des forts et châteaux Saint-Louis. La trame urbaine se caractérise également par un plan orthogonal, comme dans le secteur à proximité des fortifications fermant la ville à l’ouest. On y retrouve des parcours d’implantation rectilignes et étroits en pente descendante vers l’escarpement. En supplément de cette trame urbaine planifiée, plusieurs parcours s’ajoutent et s’adaptent aux contraintes comme les grandes propriétés religieuses, l’escarpement et les ouvrages militaires et forment une trame urbaine organique.
Cette trame urbaine compte de très grandes parcelles irrégulières concédées, entre autres, aux communautés religieuses ou encore réservées aux installations militaires. Elle compte également de plus petites parcelles destinées aux bâtiments résidentiels. Il en résulte un cadre bâti plus diversifié que celui de l’unité de paysage de la Basse-Ville, avec ses églises, ses monastères, et ses bâtiments militaires. Les bâtiments résidentiels dominent néanmoins le cadre bâti de l’unité de paysage. L’unité de paysage de la Haute-Ville se distingue aussi par ses nombreux parcs et places, qui font en sorte que la végétation y est plus présente que dans l’unité de paysage de la Basse-Ville. Parcs et places comptent également des monuments commémoratifs et des oeuvres d’art.
Comme pour l’unité de paysage de la Basse-Ville, la Haute-Ville se subdivise en secteurs définis, au fil du temps, par leur histoire, par la présence de grandes propriétés religieuses ainsi que d’installations militaires. Il s’agit du secteur des Fortifications, du secteur de la Haute-Ville Ouest, du secteur de la Haute-Ville Sud, du secteur de la Haute-Ville Est et du secteur Extra-Muros. Le secteur des Fortifications enserre trois secteurs – Haute-Ville Ouest, Haute-Ville Sud, Haute-Ville Est –, qui correspondent approximativement aux grands ensembles religieux qui ont marqué le territoire.
Fortifications
Le secteur des Fortifications occupe une place de premier choix dans l’unité de paysage de la Haute-Ville, tant en terme de superficie que d’importance historique. Québec est une ville militaire de sa fondation en 1608 jusqu’au départ de la garnison britannique en 1871. Il en résulte la mise en place d’un grand nombre d’infrastructures qui modèlent l’image du Vieux-Québec. L’inscription du site patrimonial sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO découle d’ailleurs de la préservation de ses infrastructures, ce qui est rarissime à l’échelle américaine. Ces infrastructures militaires témoignent de la présence militaire tant sous le Régime français qu’anglais. Cette présence se poursuit de nos jours puisque les Forces armées canadiennes occupent encore la citadelle.
Le secteur des Fortifications encercle le promontoire de Québec. Il occupe un espace plus important au sud, avec la citadelle, et à l’ouest, avec le mur fermant la ville. Ce dernier comprend une série de courtines et de bastions, des portes, une esplanade à l’intérieur des murs et se termine par le parc de l’Artillerie comprenant notamment une redoute et des casernes. Le reste du promontoire est simplement fermé par un mur, qui compte parfois une batterie comme au parc Montmorency, anciennement derrière le palais épiscopal.
La citadelle forme un sous-secteur et occupe le sommet du cap Diamant. Elle s’inspire des ouvrages militaires classiques de Sébastien Le Prestre de Vauban avec son plan en étoile. Elle assure la défense de Québec par sa position sur le point de plus élevé du site patrimonial, héberge les militaires et assure leur retraite en cas d’attaque.
Le parc de l’Artillerie forme un autre sous-secteur. Aménagé au XVIIIe siècle pour défendre le palais de l’Intendant en contrebas ainsi que l’embouchure de la rivière Saint-Charles, le sous-secteur comprend la redoute Dauphine, les Nouvelles-Casernes, un champ de parade et un corps de garde. Il constituait une zone de casernement pour les militaires français puis britanniques. À la suite du départ de la garnison britannique, l’endroit devient un site de production de munitions qui prolonge la fonction militaire des lieux.
Le dégagement laissé par les fortifications forme des espaces ouverts, dont le parc de l’Artillerie et le parc de l’Esplanade. Ces espaces comptent un couvert végétal important à l’échelle du site patrimonial, et ils offrent des percées visuelles et des panoramas exceptionnels sur le Vieux-Québec. Abaissés à plusieurs endroits, les murs des fortifications ainsi que les portes constituent des points de repère.
Haute-Ville Ouest
Le secteur de la Haute-Ville Ouest correspond approximativement aux propriétés historiques des Ursulines et des Augustines. Leurs propriétés dominaient le secteur aux XVIIe et XVIIIe siècles, puis le secteur s’est progressivement développé à la suite de leur morcellement. C’est le lotissement des deux grandes propriétés donne au secteur sont visage actuel, si bien qu’elles sont maintenant enclavées dans un tissu urbain résidentiel plus récent. Les terrains entourant les deux propriétés sont notamment caractérisés par des parcelles en rangée simple et adossées aux ensembles conventuels, puis par des lots en rangée double le long des nouvelles rues. Celles-ci accueillent aujourd’hui plusieurs maisons mitoyennes construites au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, ainsi que quelques exemples de maisons urbaines construites avant 1830. Le développement autour de redoute Royale, qui correspond à l’actuel édifice du Morrin-College, est plus tardif. Il commence vers 1815 alors que la redoute n’existe plus. Des maisons mitoyennes sont alors construites sur des lots rectangulaires. En bordure de la rue d’Auteuil, une série de maisons prestigieuses ont été construites sur un îlot de forme rectangulaire où le parcellaire est distribué en rangée double. Ce lotissement circonscrit dans le temps donne au secteur une certaine harmonie. En effet, le secteur est dominé par cadre bâti résidentiel dense datant du XIXe siècle. Par ailleurs, les bâtiments partagent une implantation semblable avec leur absence de marge avant et leur mitoyenneté.
Le secteur de la Haute-ville Ouest est particularisé par quelques points de repères importants, dont l’édifice Price, l’ancienne chapelle Holy Trinity of Ease, l’église St-Andrew’s et la tour de l’Hôtel-Dieu. Il possède peu d’espaces ouverts, outre la place de l’institut-Canadien et de la Chaussée des Écossais, ce qui limite les percées visuelles et les panoramas, à part les percées visuelles formées par l’encadrement des voies publiques. Le couvert végétal est aussi très peu présent, à l’exception des jardins des deux propriétés religieuses, de même quelques arbres isolés en cours arrière ou devant certaines façades de bâtiments.
L’unité de paysage de la Haute-Ville Ouest se subdivise en deux sous-secteurs, qui correspondent aux ensembles des Ursulines et des Augustines. Le sous-secteur du Monastère-des-Ursulines-de-Québec est un ensemble conventuel de tradition catholique composé de bâtiments construits entre le XVIIe siècle et le XXe siècle. L’ensemble comprend de nombreuses ailes, dont l’aile Sainte-Famille (1687, agrandie vers 1713), l’aile Saint-Augustin (1689, agrandie en 1712 et en 1832), l’aile Sainte-Angèle (1836), l’aile Notre-Dame-de-Grâce (1854), l’aile Saint-Joseph (1859) et l’aile des Parloirs (1872). Il inclut aussi la maison Madame-De La Peltrie (1836), la chapelle extérieure (1902) et le choeur des religieuses (1902), et des dépendances, comme les anciennes écuries (1850) et l’édifice de la chaufferie (1910). Une partie du terrain est occupée par des jardins et est plantée d’arbres matures. Les ailes Saint-Augustin, Sainte-Famille et Sainte-Ursule, l’aile des Parloirs et le choeur des religieuses encadrent une cour intérieure rectangulaire. Le sous-secteur, qui inclut aussi un petit cimetière aménagé près du choeur des religieuses et ceinturé d’une clôture métallique, est classé immeuble patrimonial.
Le sous-secteur du Monastère-des-Augustines-de-l’Hôtel-Dieu-de-Québec est un ensemble conventuel de tradition catholique composé de bâtiments en pierre, de structures et d’aménagements paysagers datant du Régime français, du XIXe siècle et du XXe siècle. Il comprend notamment l’aile du jardin (1695-1698), l’aile du noviciat (1695-1698, 1739-1740, 1756-1757), l’église des Augustines (1800-1803), l’aile des Remparts (1930-1931), la sacristie (1930-1931), le choeur des religieuses (1930-1931), l’aile Saint-Augustin (1957), le jardin, le cimetière et le mur d’enceinte. Les bâtiments sont regroupés dans la partie ouest du sous-secteur. Les ailes du jardin et du noviciat ainsi que la sacristie et le choeur des religieuses bordent une cour intérieure. À l’exception de l’aile Saint-Augustin qui est coiffée d’un toit plat, tous les bâtiments comportent un toit à deux versants couvert de tôle ou de cuivre à baguettes. La moitié est du sous-secteur est occupée par le jardin. Planté d’arbres matures, ce jardin parcouru d’allées et ponctué de monuments commémoratifs englobe le cimetière des religieuses. Un haut mur en pierre le délimite et clôture le site, qui est bordé sur trois côtés par des rues. Le sous-secteur est peu visible de la rue, et il comprend aussi l’Hôtel-Dieu de Québec, qui domine l’ouest du sous-secteur.
Haute-Ville Sud
Le secteur de la Haute-Ville Sud correspond approximativement aux propriétés historiques des forts et châteaux Saint-Louis et des Récollets. On y retrouvait les premiers bâtiments de l’unité de paysage de la Haute-Ville, notamment des maisons coloniales le long de la rue Saint-Louis, derrière le château Saint-Louis. L’un des rares exemplaires de cette typologie y est encore présent aujourd’hui, soit la maison François-Jacquet-Dit-Langevin. De nos jours, le secteur est dominé par la présence du château Frontenac et par ses nombreux parcs et places publiques. C’est ainsi que la Haute-Ville Sud possède un cadre bâti moins dense que ceux de la Haute-Ville Ouest et Est et une plus grande présence de végétation. Le secteur de la Haute-Ville Sud se divise en trois sous-secteurs, soit le sous-secteur des Gouverneurs, le sous-secteur Mont-Carmel et le sous-secteur Sainte-Geneviève.
Le sous-secteur des Gouverneurs se caractérise par son bâti spécialisé et ses importantes places publiques. Le bâti de base est presque inexistant dans ce sous-secteur. Le château Frontenac est le point de repère le plus important du secteur et du site patrimonial. Il prend place, en partie, sur le site des forts et châteaux Saint-Louis en surplomb de la place Royale. Sa silhouette domine le secteur et est visible de partout dans le site patrimonial. De plus, l’ancien palais de justice de Québec ainsi que la cathédrale Holy Trinity – qui occupent approximativement l’emplacement de l’ancien couvent des Récollets – se démarquent également par leur architecture monumentale et leur dégagement dans le cadre bâti environnant. La terrasse Dufferin borde l’est du sous-secteur et offre les plus beaux panoramas du site patrimonial. Elle est contiguë à deux autres espaces ouverts très anciens, soit la place d’Armes et le jardin des Gouverneurs. Ensemble, ces espaces créent une ouverture unique dans le cadre bâti dense du site patrimonial. Historiquement, plusieurs parcours anciens de l’unité de paysage de la Haute-Ville y menaient puisqu’on y retrouvait la résidence du gouverneur de la Nouvelle-France. On y retrouve maintenant des aménagements paysagers composés notamment d’arbres adultes, des tracés piétonniers ainsi que des monuments commémoratifs et des oeuvres d’art, dont le monument de Wolfe et de Montcalm érigé en 1827.
À l’ouest du secteur, les sous-secteurs Sainte-Geneviève et Mont-Carmel sont majoritairement résidentiels comparativement au sous-secteur des Gouverneurs. Ils ont été développés à partir du milieu du XVIIIe siècle. Dans le sous-secteur Mont-Carmel, on retrouve plusieurs parcelles simples adossées à un ancien ouvrage militaire, qui fait maintenant partie du parc du Cavalier-du-Moulin. Cette infrastructure unique rappelle l’emplacement d’un ancien moulin à vent et la ligne de défense mise en place par Josué Dubois Berthelot de Beaucours. De nos jours, le parc est un espace vert enclavé au coeur d’un îlot urbain. Le sous-secteur compte des maisons coloniales surhaussées et des maisons urbaines. Faisant face au jardin des Gouverneurs, une série de maisons en rangée construites vers 1900 occupent des parcelles simples traversantes. L’église Chalmers-Wesley United Church et le sanctuaire Notre-Dame-du-Sacré-Coeur interrompent le tissu urbain constitué de bâti de base et ponctuent la silhouette de ce sous-secteur. Ils constituent ainsi des points de repère.
Le sous-secteur Sainte-Geneviève a connu deux phases d’édification. Une première phase entre 1740 et 1790 puis une seconde entre 1815 et 1850. Les îlots sont de forme rectangulaire et les parcelles disposées en rangée double. Ce sous-secteur est bordé à l’ouest par le grand espace vert devant le bastion de la Reine, qui fait partie de la citadelle. Le bâti de base domine le sous-secteur, avec ses maisons urbaines ainsi que ses maisons mitoyennes. On y retrouve aussi une ancienne institution d’enseignement, soit le High School of Quebec. Quelques arbres adultes isolés particularisent quelques cours arrière.
Haute-Ville Est
Le secteur de la Haute-Ville Est correspond approximativement à ce qui fut d’abord le fief du Sault-au-Matelot concédé à Louis Hébert puis aux propriétés historiques du Séminaire de Québec, des Jésuites et de l’évêché de Québec. Le lotissement progressif de la grande propriété du Séminaire de Québec et de celle des Jésuites a favorisé la mise en place d’un réseau viaire qui perdure jusqu’à nos jours. Le secteur se caractérise aujourd’hui par ses bâtiments institutionnels, religieux et publics qui dominent le cadre bâti, dont le séminaire de Québec, la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec, le palais épiscopal de l’Évêché de Québec, l’hôtel de ville de Québec et l’édifice du Bureau-de-Poste. Le gabarit imposant de ces édifices diffère de celui du bâti de base avoisinant. Le bâti de base, quoique plus discret, se retrouve principalement dans trois endroits bien distincts. La place de l’Hôtel-de-Ville offre des dégagements permettant d’apprécier les points de repère du secteur et du site patrimonial, notamment la basilique-cathédrale de Notre-Dame-de-Québec. Le secteur ne possède pas un couvert végétal prépondérant. Il comprend quelques arbres adultes isolés dans les cours arrière des bâtiments résidentiels et celle du séminaire. Parmi ceux-ci se retrouvent des spécimens d’arbres exceptionnels. Le secteur de la Haute-Ville Est se divise en deux sous-secteurs, soit le sous-secteur du Séminaire et le sous-secteur de l’Hôtel-de-Ville.
Le sous-secteur du Séminaire se caractérise par la présence de l’ensemble institutionnel du Séminaire de Québec, dont les éléments les plus anciens remontent au Régime français. L’ensemble occupe un îlot de forme irrégulière délimité par le rue Sainte-Famille, la rue de la Vieille-Université, la rue des Remparts et la propriété de l’évêché de Québec. Il se compose originalement de trois ailes disposées en quadrilatère autour d’une cour intérieure. De plan allongé, ces ailes en pierre de quatre à six étages sont coiffés de toits à deux versants droits. Il s’agit l’aile de la Procure (1678-1681), l’aile (de la chapelle) de la Congrégation (1823) et l’aile des Parloirs (1675-1677). Ces trois ailes sont classées immeuble patrimonial. En plus de trois ailes classées, l’ensemble du Séminaire de Québec comprend le pavillon Lucien-Godbout-du-Séminaire-de-Québec (1919-1921) qui borde la rue Sainte-Famille, le pavillon Camille-Roy-du-Séminaire-de-Québec (1854-1856) et les pavillons des anciennes facultés de médecine et de droit (1854-1856) qui bordent la rue de la Vieille-Université et accueillent originalement l’Université Laval ainsi que le pavillon Jean-Olivier-Briand du Séminaire de Québec (1879-1882) dont la façade est orientée vers la rue des Remparts. La disposition de ce dernier pavillon forme une seconde cour intérieure. À l’ouest et au nord du Séminaire de Québec, se développe un quartier résidentiel entre 1720 et 1730. On y retrouve notamment des maisons urbaines implantées sur des parcelles disposées en rangée double formant des îlots de forme rectangulaire, à l’exception de deux îlots de forme triangulaire au nord du Séminaire de Québec. Les parcours d’implantation de la partie résidentielle du sous-secteur du Séminaire de Québec sont rectilignes et légèrement en pente descendante vers l’escarpement.
Le sous-secteur de l’Hôtel-de-Ville correspond à l’ancienne propriété des Jésuites dont le collège occupait approximativement l’emplacement de l’actuel hôtel de ville de Québec. La propriété des Jésuites bordait celles des Ursulines, et elle débordait largement le site de l’hôtel de ville actuel. Le sous-secteur inclut aussi les propriétés de l’évêché de Québec, soit la basilique-cathédrale et le palais épiscopal. Le collège des Jésuites a été construit à partir de 1647 puis démoli en 1877 pour être remplacé par le parlement provincial. Le projet ne se réalisera pas, et c’est finalement l’hôtel de ville de Québec qui y sera construit en 1895 et 1896. L’hôtel de ville est construit sur un vaste terrain, en face de la place du même nom. Son implantation permet de dégager clairement le bâtiment du cadre bâti environnant. L’est du sous-secteur de l’Hôtel-de-Ville est développé entre 1640 et 1680 à partir de parcelles en rangée double regroupées en un grand îlot rectangulaire. La rue De Buade, qui borde cet îlot au nord, est aujourd’hui particularisée par ses édifices commerciaux de trois à cinq étages. Ceux-ci sont construits entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du XXe siècle et possèdent des vitrines au rez-de-chaussée. Au nord du sous-secteur de l’Hôtel-de-Ville, un îlot triangulaire est aménagé entre 1680 et 1730. Il comprend des parcelles traversantes donnant sur la côte de la Fabrique et la rue Garneau, sur lesquelles s’élèvent des bâtiments commerciaux du XIXe siècle.
Extra-Muros
Le secteur Extra-Muros correspond à l’espace situé hors de la ville fortifiée à l’ouest de l’unité de paysage de la Haute-Ville. Dans le système classique de fortification européenne, l’espace situé devant un ouvrage fortifié ne doit pas être construit – d’où son nom de zone non aedificandi – afin de ne pas nuire à la défense. Le secteur Extra-Muros fait la transition entre la ville fortifiée et le faubourg Saint-Jean-Baptiste adjacent. Par ailleurs, ce secteur constitue une voie de communication majeure pour entrer et sortir de la ville fortifiée vers l’ouest, notamment vers la basse-ville. Le secteur Extra-Muros se divise en deux sous-secteurs, soit le sous-secteur des Glacis et le sous-secteur de la Côte-d’Abraham.
Le sous-secteur des Glacis correspond à la zone non aedificandi devant la fortification, à l’ouest de la ville. Le sous-secteur s’étend, du nord au sud, d’un escarpement à l’autre. Historiquement, le sous-secteur est accessible depuis la ville fortifiée par deux portes, soit les portes Saint-Jean et Saint-Louis, et par quelques poternes. À la fin du XIXe siècle, une troisième porte s’ajoute, soit la porte Kent, en remplacement d’une poterne. La partie au sud de rue Dauphine conserve son dégagement historique. Au contraire, la partie au nord de cette rue a été progressivement construite. Le cadre bâti est moins homogène que celui des autres secteurs et sous-secteurs de l’unité de paysage de la Haute-Ville. On y retrouve différents types de bâtiments implantés sur des parcelles irrégulières de grandes dimensions. Un premier regroupement de bâtiments s’observe autour de la place d’Youville, notamment avec le palais Montcalm, le théâtre Capitole ainsi que quelques édifices à bureau construit au XXe siècle. Le nord de la place d’Youville est caractérisé par l’ensemble conventuel des Soeurs de la Charité de Québec. Fondée à Québec en 1849, la communauté religieuse développe un grand ensemble destiné à leurs oeuvres caritatives à l’extérieur des murs de la ville fortifiée. L’ensemble comprend d’abord un grand bâtiment en maçonnerie de pierres avec une chapelle centrale et des ailes latérales formant un plan en « E » sur la rue Richelieu. La chapelle est maintenant désacralisée. Un pavillon en brique jaune et rouge et en maçonnerie de pierres jouxte ce premier bâtiment, à l’angle de la rue Richelieu et de l’autoroute Dufferin-Montmorency. À l’arrière de ces bâtiments, sur la rue des Soeurs de la Charité s’élèvent trois autres édifices à l’architecture moins homogène. Il s’agit d’abord d’un grand bâtiment en brique rouge et à toit plat, puis de deux autres à toiture mansardée, l’un en brique et l’autre en pierre. Ce dernier immeuble abritait hôpital Jeffery-Hale avant son acquisition par les Soeurs. L’ensemble des Soeurs de la Charité de Québec comprend également l’ancien centre d’accueil Nazareth de la rue des Glacis et le l’école Saint-Louis-de-Gonzague sur la rue Richelieu. L’ancien centre d’accueil Nazareth abritait une caserne militaire jusqu’au départ de la garnison de Québec en 1871. Les Soeurs en font ensuite l’acquisition.
Le sous-secteur de la Côte-d’Abraham correspond aux bâtiments situés sur la côte du même nom, à l’ouest de l’autoroute Dufferin- Montmorency. Le sous-secteur se distingue d’abord par le fait qu’il occupe un îlot urbain en pointe. Il est délimité par la rue Saint-Vallier Est et la côte d’Abraham, qui se rencontrent à l’extrémité ouest de l’îlot. La côte d’Abraham, qui donne accès à la basse-ville, est un parcours directeur ancien, sinueux et pentu. Elle est bordée de quelques maisons mitoyennes jumelées ainsi que quelques habitations plurifamiliales à logements superposés, érigés au XIXe et début du XXe siècle. Entre les bâtiments, un espace ouvert donne accès à l’escalier de la Chapelle qui rejoint la rue Saint-Vallier Est, en basse-ville.
Les unités de paysage en bref |
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Le site patrimonial se caractérise d’abord par deux grandes unités de paysage, soit l’unité de paysage de la Basse-Ville et l’unité de paysage de la Haute-Ville. |
Délimitée par le fleuve Saint-Laurent et l’escarpement, l’unité de paysage de la Basse-Ville se caractérise par un système parcellaire composé de lots de petites et moyennes dimensions et d’une trame urbaine dense répartie de façon longitudinale. L’unité de paysage se divise trois secteurs – Pointe-à-Carcy, Quartier-des-Palais, Cap-Blanc – qui comprennent eux-mêmes des sous-secteurs. |
Le Quartier-des-Palais est principalement caractérisé par l’îlot de l’ancien édifice de la brasserie Boswell, qui occupait le site du palais de l’Intendant. L’îlot est encadré par quelques maisons urbaines ainsi que par la rue Saint-Vallier Est, qui serpente au pied de l’escarpement nord. |
Le Cap-Blanc est composé d’un cadre bâti résidentiel réparti de part et d’autre de la rue Champlain. Le secteur comprend également le parc Notre-Dame-de-la-Garde, qui donne un accès unique au fleuve Saint-Laurent. |
Délimité par l’escarpement et par les fortifications, l’unité de paysage de la Haute-Ville se caractérise par une trame urbaine hybride : un plan radioconcentrique mise en place dès les premières années de l’aménagement de l’unité de paysage, un plan orthogonal dans les secteurs aménagés plus récemment, une trame organique s’adaptant aux contraintes comme les grandes propriétés religieuses, l’escarpement et les ouvrages militaires. Le système parcellaire compte des lots de forme régulière de petites et moyennes dimensions pour le cadre bâti de base et des lots irrégulier de grandes dimensions pour le cadre bâti spécialisé. L’unité de paysage se divise en cinq secteurs – Fortifications, Haute-Ville Ouest, Haute-Ville Est, Haute-Ville Sud, Extra-Muros – qui comprennent eux-mêmes des sous-secteurs. |
Les Fortifications se composent d’une série d’ouvrages militaires encerclant le promontoire de Québec. Le secteur marque profondément l’image du Vieux-Québec, ville militaire pendant trois siècles. |
La Haute-Ville Ouest correspond approximativement aux propriétés historiques des Ursulines et des Augustines. |
La Haute-Ville Est correspond approximativement à ce qui fut d’abord le fief du Sault-au-Matelot concédé à Louis Hébert puis aux propriétés historiques du Séminaire de Québec, des Jésuites et de l’évêché de Québec. |
La Haute-Ville Sud correspond approximativement aux propriétés historiques des forts et châteaux Saint-Louis et des Récollets. |
Le secteur Extra-Muros correspond au territoire de l’unité de paysage de la Haute-Ville situé à l’extérieur des fortifications. |
La parcelle traversante se compose d’un lot ayant front sur deux rues. À l’inverse, la parcelle double se compose de deux lots adossés ayant chacun un front sur rue.